la nouvelle bataille du rail

A l’heure ou le citoyen s’adonne à l’écologie poujadiste, caricaturant les problèmes et les solutions, il faut s’interroger sur l’ alternative au tout camion : le fret ferroviaire.

Bien sur la logique est simple, les camions nous empechent de rouler , provoquent des accidents, polluent, et en conséquence, il faut les envoyer sur le rail. Mais ne faut-il pas d’abord s’interroger sur la faillite totale que représente aujourd’hui le fret ferroviaire ?

Les entreprises ne choisissent pas de gaité de cœur la route plutot que le rail : elles ont fait un constat économique : le rail est trop cher, trop lent, et pas assez fiable. Transporter par le rail coute aujourd’hui deux fois plus cher. Ne parlons pas des wagons qui se perdent ni des abhérations de transport : les eaux minérales d’Evian, mises alors sur le rail, partait d’abord a Lyon avant de repartir vers l’Italie !! Alors, la solution toute faite apparaît : taxer les camions qui utilisent routes et autoroutes, et se servir de cette manne pour financer le rail, ainsi il y aurait réequilibrage entre la route et le rail !d’abord on oublie que cette taxe finira par sortir de notre porte-monnaie !!

Profitant de la situation, des élus de haut rang préconisent la création de voies nouvelles dédiées au fret, et pour faire plaisir aux savoyards du Mont Blanc, proposent un axe Lyon Turin., dans la logique d’une transversale entre l‘Angleterre et l’Italie.

Et pourtant tout porte à croire que ce projet ne résoudra pas le problème du transfer des marchandises de la route vers le rail, pour trois raisons.

1) interrogés sur leur choix de ligne fret entre l’Angleterre et l’Italie, EuroTunnel, principal interessé, a choisi son tracé : Metz, Bale via Milan, bien loin de Turin et de Lyon !

2) le premier projet de fret ferroviaire ne devrait-il pas porter sur un tracé ayant la plus grosse fréquentation pour la France ? or pour un maximum de 5000 camions jours sur le Lyon Turin, il y en a 20 000 dans les Pyrennées !

3) le report des marchandises de la route vers le rail passe plus par une nouvelle technologie de fret ferroviaire, que par la création d’une ligne nouvelle :

en effet, pour concurrencer sérieusement la route, il faut remplir trois conditions : rouler à 150 kmh, franchir des pentes de 3%, et surtout etre capable de charger et décharger les marchandises en moins de 5 minutes.

Or aujourd’hui , les convois se trainent 7 kilometres heure, et mettent des heures a charger, et décharger.

Ce systeme existe, il s’apelle r-shift-r Il a un concept quasi révolutionnaire, puisque pour répondre aux deux premières conditions, (pente et vitesse), les inventeurs ont imaginé une loco qui au lieu de tirer des wagons, produit de l’énergie, laquelle est répartie sur chaque essieu.

Pour le chargement, un automate place parrallement à la voie les remorques, et soulevant le chargement de quelques milimetres, glisse celui ci sur le convoi :chargement en 3 minutes !

On le voit, la réussite du fret ferroviaire est possible, mais nous prenons le chemin inverse , en étant prets à gaspiller 20 milliards d’euros pour un projet calamiteux. : on vient de découvrir des tonnes d’amiante à l’emplacement du tunnel de base, et l’on se propose de déverser impunément dans la combe du grand Paradis, zone protégée l’équivalent de 3 pyramides de khéops de roches amiantifères , et cerise sur le gateau, de minerais radio-actif!!