Les Maires, les Psy de tout acabit, les Educateurs, les Assistants Sociaux ne veulent pas de cette loi de création de la délinquance!
Action et grêve le 13 Février:
Union Syndicale de la Psychiatrie52 rue Gallieni 92240 Malakoff
tél. 01 46 57 85 85 – fax 01 46 57 08 60
e-mail :
uspsy@free.fr – site :
www.uspy.frCOMMUNIQUE DE PRESSE DU 10 FEVRIER 2007
Le projet de loi sur la prévention de la délinquance sera examiné
les 13 et 14 février en séance publique par les députés, avant d'être
soumis à une commission mixte paritaire le 22 ou 23 février.
Depuis le printemps 2004, l’USP s’est engagée avec le collectif
national unitaire dans la lutte contre le projet de loi « dit » de
prévention de la délinquance.Il s’agissait de dénoncer
l’instrumentalisation de la psychiatrie et de l’ensemble du sanitaire,
de ses acteurs et de ses structures, mais aussi celle des enseignants,
des travailleurs sociaux et des éducateurs à des fins de contrôle
social.
L’ensemble des syndicats de psychiatres s’est depuis le début de
l’été 2006 mobilisé sans succès pour demander le retrait de tous ce
qui concerne l’organisation des soins en psychiatrie.
Dans un communiqué commun du 13 novembre 2006, les syndicats de
psychiatres d'exercice public dont l’USP refusaient tout autant le
contenu inacceptable des articles (et notamment le rôle exorbitant des
maires, le fichage des malades présumés dangereux, l’extension de
l’accès aux informations personnelles et la dissolution dangereuse du
secret professionnel des travailleurs sociaux et des médecins), que
l’assimilation pernicieuse de la pathologie mentale aux registres de la
délinquance et de la dangerosité ;ils exigeaient qu’une question aussi
complexe que la réforme de la loi de 90, qui réfère obligatoirement à
la justice et aux droits des personnes, ne soit en aucun cas réglée
par ordonnance et sans le recul d’une discussion approfondie avec les
divers partenaires.
Seule une loi sanitaire globale mûrement réfléchie, en concertation
avec les familles, les usagers et les professionnels de la santé
mentale, sans stigmatisation et organisée autour du primat du soin,
pourra adapter et préciser les nouvelles modalités d'hospitalisation et
de soins sous contraintes pour les malades mentaux.
C’est pour les mêmes raisons que l’USP appelle avec ces syndicats à une journée d’action et grève le 13 février.
Après une tentative de « négociation sous la contrainte » d’une
ordonnance refusée par l’USP les articles incriminés ont en effet
retrouvé leur place dans le projet de loi dit « de prévention de la
délinquance ».
Il ne s'agit pas là de surdité,le gouvernement et les députés UMP
n'ont pas voulu toucher à la cohérence d'un texte dont la volonté
évidente et de constituer par association une « image type du supposé
nuisible » .
La personne fragile, malade ou en situation de précarité, les
pauvres,sont d'abord suspects et il s'agit de les placer sous contrôle
en utilisant les travailleurs des différents champs concerné(
psychiatrie ,sanitaire, social,médico-social ,enseignement).
Ne s'agit-il pas là de faciliter la soumission de la population "au
grand bon en avant vers la modernité" et à la régression sociale sans
précedent qui lui est associée ,en utilisant ces armes d'inspiration
Vichyste et eugéniste?
Tout citoyen travailleur ou pas, syndiqué ou pas est concerné par ce projet liberticide .
l'USP dans le cadre du CNU demande l'abandon de ce texte et appelle à une journée d'action le 14 février.
Pierre Paresys, Président de l’Union Syndicale de la Psychiatrie