FARId
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 | Sujet: propositions en matière de politique des drogues (partie 1) Mer 7 Fév 2007 - 16:22 | |
| Janvier 2007Par FARId Ghehiouèche Propositions programmatiques : Ce texte est adapté et largement inspiré du rapport voté par le Parlement européen, le 15 décembre 2004.Consultez la totalité du rapport sur ce lien : http://www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.do?pubRef=-//EP//TEXT+TA+P6-TA-2004-0101+0+DOC+XML+V0//FRCannabis, Héroïne, Ecstasy, Cocaïne sortons de l'hypocrisie : Abrogation de la loi 1970 et réglementation produit par produit selon des modalités différenciéesSur la politique française en matière de stupéfiants, les candidats "unitaires" soutiennent les propositions votées par le Parlement européen le 15 décembre 2004, dans le cadre de l'élaboration de la nouvelle stratégie antidrogue de l'Union Européenne (2005-2012) (2004/2221(INI)). En relai des propositions des députés européens, les candidats "unitaires" pour les législatives sont pour la prise en compte et l'élaboration de politiques intégrant les recommandations suivantes :a) prendre conscience du fait que les évaluations réalisées à ce jour ne font état d'aucun objectif atteint et en tirer les conséquences politiques et législatives qui s'imposent pour l'élaboration de la stratégie communautaire en matière de lutte contre la drogue et des plans d'action connexes; b) intensifier la recherche scientifique et sociale sur les substances illégales à des fins médicales et sociales pertinentes;c) créer une ligne budgétaire spécifique pour faciliter un processus permanent de consultation des organisations de la société civile concernées et des experts professionnels indépendants sur l'impact de la politique antidrogue au niveau du citoyen;d) proposer, les moyens suggérés étant inadaptés, des voies entièrement différentes afin d'atteindre l'objectif général du projet de stratégie antidrogue, en donnant la priorité à la protection de la vie et de la santé des usagers de substances illicites, à l'amélioration de leur bien-être et de leur protection, au travers d'un traitement équilibré et intégré du problème; e) fixer des normes minimales visant à améliorer la disponibilité et l'efficacité des interventions et concernant les mesures de réhabilitation, qui s'appuieraient sur les meilleures pratiques et auraient comme objectif la réduction de l'impact de l'usage de stupéfiants sur la société; f) accroître la disponibilité de programmes de réduction des dommages (en particulier afin de prévenir la diffusion du SIDA et d'autres maladies transmises par le sang) parmi les usagers de drogues; g) fixer des normes minimales relatives aux mesures de réhabilitation, qui s'appuieraient sur les meilleures pratiques connues ailleurs, plutôt que de se focaliser exagérément sur un suivi recourant aux produits de substitution aux drogues; entreprendre à cet effet des efforts particuliers en matière de resocialisation; h) insister davantage sur les aspects liés à la réduction des dommages, à l'information, à la prévention, aux soins et à l'attention portée à la protection de la vie et de la santé des individus présentant des problèmes liés à l'usage de substances illicites, et définir des mesures permettant d'éviter la marginalisation des personnes touchées plutôt que mettre en œuvre des stratégies de répression à la limite de la violation des droits humains fondamentaux et qui, souvent, ont donné lieu à de telles violations; i) mettre en place, à l'intention des délinquants-utilisateurs, des programmes thérapeutiques de substitution à l'emprisonnement ;j) définir et renforcer de façon exponentielle la participation et l'engagement des toxicomanes et des consommateurs de substances illicites, de la société civile, des ONG et du secteur bénévole ainsi que de l'opinion publique dans la recherche de solutions aux problèmes rencontrés, plus particulièrement en associant davantage les organisations qui œuvrent sur le terrain aux activités de la MILDT, en organisant chaque année une initiative de prévention, et en prévoyant, sur une base expérimentale, des centres informels facilement accessibles en vue de réduire les dommages et mettre en œuvre une stratégie antiprohibitionniste; 1) procéder à l'augmentation significative de l'aide au développement des pays producteurs de drogue au travers de la mise en œuvre de programmes assurant le financement de cultures alternatives durables et de la réduction drastique de la pauvreté; examiner également la possibilité de favoriser et de protéger la production à des fins médicales et scientifiques d'opiacés, par exemple, ainsi que prendre en considération la possibilité de lancer des projets pilote pour la production industrielle de produits licites dérivés des plantes couvertes par la convention de 1961, comme la feuille de coca et le chanvre indien; 2) prévoir et assurer l'accès à des programmes de substitution, en portant une attention particulière à l'environnement carcéral, tout en encourageant l'application de mesures de remplacement de l'incarcération pour les consommateurs de substances illicites ou pour les délits mineurs et non violents liés à ces dernières;3) développer la recherche sur l'usage de plantes actuellement illégales ou dans une zone grise, comme le chanvre indien, l'opium ou les feuilles de coca, dans les domaines de la médecine, de la sécurité alimentaire, de l'agriculture durable, de la constitution de sources d'énergie alternatives, du remplacement de produits à base de bois ou de pétrole ou pour d'autres fins utiles;4) réviser la décision-cadre relative au trafic de drogues afin de tenir compte des points de vue exprimés par le Parlement européen, dans le respect des principes de subsidiarité et de proportionnalité inscrits dans les traités;5) mener une étude scientifique sur les coûts et les avantages des politiques actuelles de contrôle des stupéfiants qui comporte en particulier une analyse du cannabis et de ses différents dérivés licites et illicites, afin d'en évaluer les effets, le potentiel thérapeutique de même que les résultats de politiques de criminalisation et les alternatives possibles; une analyse de l'efficacité des programmes de distribution d'héroïne sous contrôle médical à des fins thérapeutiques sous l'angle d'une réduction des décès liés à la drogue; une analyse des coûts économiques, juridiques, sociaux et environnementaux des politiques de prohibition en termes de ressources humaines et financières nécessaires à l'application de la législation; une analyse de l'impact sur les pays tiers des politiques actuelles menées dans le cadre de la stratégie française dans le cadre européen et du système de contrôle international des stupéfiants ;Nota Bene : ces propositions ne sont pas exhaustives, puisqu'elles n'abordent pas le phénomène des drogues sous un angle purement répressif. Par exemple, il est évident que lutter contre les circuits du blanchiment de l'argent sale et des systèmes de corruption qu'il génère, constitue de facto un axiome de la lutte contre le crime organisé. | |
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