olivier cabanel
Nombre de messages : 22 Age : 81 Date d'inscription : 05/02/2007
| Sujet: a quand un ministere de la paresse Jeu 26 Juil 2007 - 19:14 | |
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Au moment ou chacun rève de travailler plus pour gagner plus, d’autres évoquent un nouveau concept :Travailler moins, et gagner autant. Voire meme, ne plus travailler du tout.
C’est un capitaliste allemand, Werner Goetz,qui envisage la possibilité de garantir un revenu minimum sans être obligé de travailler.
Il ajoute que ce minimum (qualifié de culturel) devrait être de 800€ minimum, afin de ne plus être prisonnier de son emploi, à l’abri de manipulation et permettant de choisir de travailler uniquement si l’on veut.
Cette approche n’est pourtant pas si folle.
En effet, si l’on observe la personnalité humaine, et nos choix de vie, on se rend compte que depuis la nuit des temps, l’homme n’a cessé de vouloir se faire remplacer par des machines.
Si l’homme aimait tant le travail, pourquoi s’ingénierait-il à se faire remplacer par des machines ?
Il serait interessant de mesurer à combien de travailleurs correspond un ordinateur ? dix, ou plus ? qu’importe.
Posons nous une question : pour quelle raison la masse salariale perçue par ces dix travailleurs ‘et remplacés par une machine) ne leur serait pas versée?
Cela couterait-il plus cher à la société ?
Si l’on fait le compte des chomeurs poussés à la dépression, la maladie, alourdissant ainsi le budget défaillant de la sécurité sociale, le résultat final risque de provoquer quelques surprises.
Henri Salvador chantait, « ne rien faire, c’est la conserver » (la santé) ?
Pourquoi ne pas remplacer le concept de chomeur par celui de « vacant ». La société n’a plus besoin de lui, puisque la machine fait son travail, et il n’y aucune raison pour ne pas le garder comme consommateur.
Aujourd’hui, tout est fait pour dénigrer celui qui a perdu son travail, quitte à le montrer du doigt et le considérer comme un « exclu » lorsqu’il mendie un hypothétique RMI.
Tout est fait aussi pour faire baisser artificiellement le taux de chomage, en virant des listes ceux qui ont manqué de volonté dans leur recherche de travail.
Mais même, s’ils ne sont plus comptés dans les statistiques, ils continuent, pourtant d’exister.
Ces sept millions de pauvres ne devraient pas etre rejettés de cette société de consommation. Pire, en le faisant, on fait basser le taux de croissance du pays, puisque le pays, consommant moins, s’appauvrit.
C’est un cercle vicieux.
Si ces « vacants » sont logiquement salariés, rien ne les empêche de travailler s’ils le souhaitent, et gageons qu’ils seraient bien plus utiles à la société, en pratiquant un métier ludique, par choix, curiosité, ou envie de créer.
Ils produiraient ainsi inévitablement des objets, des idées. Pourquoi se priver de cela ?
Je voudrais conclure par un témoignage :
invité par José Arthur, dans les années 80, dans une radio périphérique nationale bien connue, et pour son émission « avec ou sans sucre », je rencontrais alors Haroun Tazieff, le célèbre volcanologue, et répondant à une question posée par l’animateur j’avais proposé Tazieff à l’environnement et pris pour ma part le ministère de la Paresse..
Ce souhait se réalisera-t-il un jour ? n’’est ce pas la meilleure manière de traiter efficacement et humainement le problème du chomage ?
Pour aller au dela du souhait de Werner Goetz, je propose un minimum paresse à 1500 euros mensuels. N’est-ce pas la une mesure qui symboliserait concrètement les valeurs de partage, et de solidarité si chères à tous nos humanistes ?
Comme aimait à dire Jules Renard, « la paresse, c’est l’habitude prise de se reposer avant la fatigue ».
(à lire l’ouvrage collectif « paresse pour, paresse contre » édité en mars 2007 chez Pearson) | |
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El Sinsé Invité
| Sujet: Re: a quand un ministere de la paresse Dim 5 Aoû 2007 - 0:18 | |
| Refus catégorique de travailler ... Par contre le plaisir de bosser là, oui ... |
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